1991: Un séjour de quelques mois à Londres me voit écumer des boîtes comme l’Empire, l’Hippodrome, le Camden Palace. Et aussi des magasins de musique parmi lesquels Tower Records ou HMV: je remplis des sacs de disques, avec des nouveautés qui mettront encore des mois à atteindre la Suisse: Prodigy, 2 Unlimited, Salt-N-Pepa…
1992: Premières soirées à Lausanne avec un équipement assez provisoire (table de mixage et lecteurs CD Sony). Rapidement, avec plusieurs jeunes DJs, LJs et techniciens, nous constituons une association que nous baptisons Rainbow Discothèque. Nous organisons des soirées surtout dans la capitale vaudoise, pour des écoles (scolaire obligatoire et post-scolaire) ou pour notre propre compte. Particularité: nous proposons à notre public de renoncer à la fumée et à l’alcool. La collaboration étroite avec LocaSon, chez qui nous louons la sono et la lumière, nous permet de nous adapter à toutes les demandes.
1996: Après des dizaines d’événements de toute taille, pour tous les budgets et dans tous les lieux imaginables (couloirs d’école, halle industrielle, cantine, parking souterrain, piste de ski, station d’arrivée de télécabines…), Rainbow Discothèque se dissout. Ses membres suivent leur propre voie, sans forcément abandonner la musique ou la lumière.
2013: Mes platines et ma table de mix sortent régulièrement de la cave pour quelques sessions personnelles, mais les démangeaisons se font de plus en plus fortes. Alors je m’équipe d’un contrôleur Traktor, du logiciel assorti, et je numérise mes galettes. Place au MP3, qui en prend tellement peu (de place, donc).
2017: À ma grande surprise, il y a un autre DJ dans mon quartier! Il est également light-jockey, avec un assortiment d’effets lumineux. Je découvre à quel point l’équipement est devenu léger et économique. Le moment est venu de réaliser un vieux rêve, en m’équipant d’effets lumineux que je peux programmer et déployer à ma guise.
2019 et 2020: DJ, LJ et… VJ. Mon équipement, complété par un grand écran et quelques app bien fichues, me permet de projeter des vidéos et animations, de simuler des faisceaux laser (pas besoin d’autorisation spécifique) et de mapper des surfaces ou des volumes.